mercredi 13 novembre 2013

Tout le monde est prêt à croire cette imposture lancée par la direction de l’assurance maladie annonçant : "Avec 17,3 millions d'Euros de fraudes constatées, les infirmières arrivent en tête…"

17,3 millions d’Euros voilà le montant que la direction de l’assurance maladie voudrait imputer au compte (de supposées fraudes) des infirmières libérales. Mais cette annonce fallacieuse reprise de concert par les médias et la Presse dite sérieuse ne contient-elle pas dans son texte même la preuve de la supercherie ?

Si les journalistes annoncent ou écrivent une information trompeuse mise en circulation  par la direction de l’Union Nationale des Caisses d’Assurance Maladie * sans analyser la réalité de son contenu, enfreignant ainsi les règles déontologiques de la profession,  Nous : serons-nous abusés à notre tour ?
Remarquons cependant que l’utilisation du mot « constatées » dans l’annonce aurait pourtant permis que chacun s’interroge sur Qui ou Comment ou Pourquoi cette annonce ne donne-t-elle  aucune explication détaillée sur les chiffres avancés.

L’assurance maladie a procédé à des vagues de recrutements depuis quelques années, pour des inspecteurs, des contrôleurs ou des gestionnaires de « sécurité financière » afin
de détecter les cibles sur lesquelles les caisses seraient en mesure de faire des économies (les infirmières sont des pigeons faciles). Les résultats de ces agents sont appréciés au nombre de dossiers montés destinés à réclamer un indu et ainsi renflouer le trou de la sécu.
Pour plus d’info sur ces recrutements : 

La chasse aux sorcières a été mise en place dans tous les secteurs, toutes directions, mais l’assurance maladie a mis de gros moyens pour cibler de prédestinés coupables, leur faire endosser les difficultés de la mauvaise gestion de la sécu et les faire payer pour renflouer le supposé déficit des caisses.

Parmi les 70 000 libéraux membres de la profession, certains même seraient prêts à accuser d’abus de facturation leur consœur ou leur confrère, les clouer au pilori et les mettre en quarantaine simplement parce qu’elles ou ils travaillent différemment ou plus rapidement ou plus efficacement ou avec plus d’heures et plus d’actes. Assurément, cette réaction s’explique par la tentation  de fuir le diable et se persuader qu’on est le meilleur.

Mais la réalité est que de nombreuses infirmières et de nombreux infirmiers en libéral sont victimes injustement des opérations punitives des services investigations et répression des fraudes. Des services administratifs nouvellement créés qui ont à justifier le coût élevé de leur organisation superflue dans la gestion des caisses. Certains des infirmiers recevant un indu finissent par rembourser, face aux agissements  et aux mesures d’intimidation des caisses, d’autres de plus en plus nombreux n’hésitent pas à porter l’affaire devant les tribunaux.

Des tribunaux qui rejettent les accusations de fraude annoncées à grand cirque médiatique par les CPAM et réfutent les arguments qu’elles utilisent. Le nombre de cas relevant de l’escroquerie est infiniment moins important que celui qui peut exister dans n’importe qu’elle autre profession (dénombrés à 3 ou 4). Dans de rares exemples, sont retenues des erreurs de facturation compréhensibles du fait de l’état des relations extrêmement difficiles avec les services chargés des télétransmissions incapables de renseigner sur leur interprétation de la NGAP (depuis la création des pôles et la disparition des services des relations avec les professionnels de santé).

La  majorité des dossiers de contentieux des caisses aboutissent à leur annulation affranchissant les infirmiers des soupçons ou des dénonciations calomnieuses que des administratifs décalés de la réalité du monde de la santé portent à leur encontre. Mais faudra-t-il que les Tribunaux se prononcent avec plus de sévérité contre des accusateurs inconscients des dégâts qu’ils produisent par leurs attaques inconsidérées contre une profession dont le rôle reste incontournable dans le système de santé.
En définitive, l’annonce de ces 17,3 millions d’Euros de fraudes imputables aux infirmières n’est qu'une contre-vérité sans fondement destinée à masquer les véritables raisons de la crise existentielle de la sécurité sociale en France. N’existerait-il pas une multitude de raisons pour expliquer la mauvaise gestion de l’assurance maladie ? Par exemple, la nouvelle organisation des services de l'assurance maladie et son inefficacité ou le coût de plus en plus élevé des produits de l’industrie pharmaceutique et leur consommation qui explose ou celui des amortissements d'équipement médical sophistiqué répercuté dans la facture des examens médicaux et des hôpitaux, etc.


* L'Union nationale des caisses d'assurance maladie (UNCAM) est une nouvelle instance créée par la loi du 13 août 2004 relative à l'assurance maladie

1 commentaire:

  1. on est toujours les premiers ciblés mais avec la tonne de papiers que l'on a fournir et les retours de factures non payées parce qu'il manque "une virgule" , je me demande quand meme comment on peut tricher sur des remboursements de soins , soins prescrits par des médecins par ailleurs ! franchement c'est vraiment se foutre de la gueule du monde et c'est si facile de rejeter la faute sur des indépendants et non sur les instances dépendant de notre cher gouvernement!!!!

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informidel vous remercie de participer au débat sur les conditions actuelle de la profession des idel