Les CPAM publient des statistiques fausses pour tenter
de convaincre l’opinion
Faire
courir le bruit que les patients sont les victimes d’infirmières ou d’infirmiers
coupables de fraude ou « d’activité fautive ». Dire que les
infirmières et infirmiers libéraux appartiennent à une catégorie de
professionnels de la fraude. Mais dans quel but ?
Sont-ils
nombreux dans le public à se laisser
convaincre en participant au lynchage collectif, à procéder à l’exécution de ces professionnels
de santé dont l’activité est de soigner les autres ? Les membres de la
profession sont-ils parmi les premiers à condamner leurs confrères avant même
que les jugements soient définitivement et valablement rendus ?
Comment
expliquer le manque de solidarité ressenti à tous les niveaux dans la
profession ? Les 4 syndicats de la profession et le Conseil de l’Ordre
semblent délibérément se terrer dans un consternant silence au moment où les
attaques fusent de toutes parts. Personne pour dénoncer l’imposture de ces
campagnes de dénigrement contre la profession.
Le SNIIL a tenté un commentaire dans un article de son journal ‘Communication Infirmière’ de décembre 2013. Sous le titre « haro sur les infirmières libérales », l’auteur apporte quelques nuances aux annonces des médias sur les supposés 17,3 millions de fraudes ou activité fautive des infirmières libérales, il présente les chiffres en 3 parties. Cependant, cet article ne peut masquer complètement une conviction qui fait des dégâts : celle alors même que les affaires commencent à peine à être jugées, de considérer ces infirmières ou infirmiers attaqués injustement par les CPAM comme de définitifs coupables.
Le SNIIL a tenté un commentaire dans un article de son journal ‘Communication Infirmière’ de décembre 2013. Sous le titre « haro sur les infirmières libérales », l’auteur apporte quelques nuances aux annonces des médias sur les supposés 17,3 millions de fraudes ou activité fautive des infirmières libérales, il présente les chiffres en 3 parties. Cependant, cet article ne peut masquer complètement une conviction qui fait des dégâts : celle alors même que les affaires commencent à peine à être jugées, de considérer ces infirmières ou infirmiers attaqués injustement par les CPAM comme de définitifs coupables.
Rappelons
que dans la presque totalité des cas, les professionnels se retrouvent sur le
banc des accusés seuls, complètement déstabilisés, dépourvus de moyens de
défense. Pour les avocats, ces affaires sont d’un type nouveau. Le droit de la
sécurité sociale a subi de nombreux changements et arrangements, un grand
nombre de lois et décrets ont été réaménagés spécialement donnant plus de
pouvoir aux directeurs des caisses.
Depuis
la création d’informidel, de nombreux idel ont pris contact avec nous pour expliquer
leur situation après les attaques qu’elles ou ils avaient subies des agents SS
dans leur département. Nous avons pu malheureusement constater la détresse
morale provoquée par des pratiques d’une autre époque mises en œuvre ces
dernières années, dans quel pays sommes-nous ?
Nous
pensons à tous ces idel qui ont subi l’humiliation des contrôles et enquêtes de
tout genre, les notifications et mises en demeure, le refus de dialogue avec
les responsables CPAM, et à ceux qui, dans les cas extrêmes, ont enduré les gardes
à vue au Commissariat ou à la Gendarmerie, les convocations en Correctionnelle
et les suites alors qu’ils sont ni escrocs, ni fraudeurs, ni abuseurs de
confiance, ni délinquant de quelque sorte que ce soit.
Les
procédures devant les Tribunaux sont malheureusement longues, en 2013 les
premières convocations sont commencées à arriver. Les Tribunaux des Affaires de
la Sécurité Sociale ont de plus en plus tendance à rejeter les arguments
insuffisants des caisses dans les affaires d’indus (cf. dans le Var et dans
l’Hérault), mais les caisses s’acharnent et font appel et sont prêtes à aller
jusqu’en cassation.
Nous
avons vu des caisses, pour de simples désaccords sur les interprétations de la
NGAP, pousser l’audace de présenter les affaires au Pénal. Il faut savoir qu’en
première instance, même si les cas sont rares, des Tribunaux correctionnels dans
des départements ont pu prononcer des condamnations d’idel, influencés par les arguments contestables
avancés par les caisses. Des journaux locaux ont pu alors se précipiter pour
rédiger sous la dictée de responsables SS des articles faisant état
d’escroquerie, de fraude, de facturation d’actes fictifs, d’abus d’infirmière
ou d’infirmiers travaillant 23 ou 24 heures par jour etc.
À une
ou deux exceptions près, les jugements en Appel ont annulé les condamnations
et, nous avons reçu très récemment avant Noël, un arrêt de la Cour de Cassation
qui a remis de l’ordre dans ces
arguments fallacieux utilisés par les caisses pour faire condamner les idel.
Les CPAM ne devraient plus être en mesure d’affirmer que la facturation d’un
1AIS3 doit correspondre à ½ heure au chevet du patient et faire croire ainsi
que des idel ont travaillé un nombre d’heures impossibles, mais pour y arriver,
il faut que les idel apprennent à se défendre ou trouvent les bons avocats pour
le faire.
à lire aussi le titre suivant :
Les chiffres des services des CPAM méritent d’être étudiés avec attention
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informidel vous remercie de participer au débat sur les conditions actuelle de la profession des idel