Si les
journalistes annoncent ou écrivent une information
trompeuse mise en circulation par la
direction de l’Union Nationale des Caisses d’Assurance Maladie * sans analyser
la réalité de son contenu, enfreignant ainsi les règles déontologiques de la
profession, Nous : serons-nous abusés
à notre tour ?
Remarquons
cependant que l’utilisation du mot « constatées » dans l’annonce
aurait pourtant permis que chacun s’interroge sur Qui ou Comment ou
Pourquoi cette annonce ne donne-t-elle aucune explication détaillée sur les chiffres
avancés.
L’assurance maladie a procédé à des
vagues de recrutements depuis quelques années, pour des inspecteurs, des contrôleurs ou des
gestionnaires de « sécurité financière » afin
de détecter les cibles sur lesquelles les caisses seraient en mesure de faire des économies (les infirmières sont des pigeons faciles). Les résultats de ces agents sont appréciés au nombre de dossiers montés destinés à réclamer un indu et ainsi renflouer le trou de la sécu.
de détecter les cibles sur lesquelles les caisses seraient en mesure de faire des économies (les infirmières sont des pigeons faciles). Les résultats de ces agents sont appréciés au nombre de dossiers montés destinés à réclamer un indu et ainsi renflouer le trou de la sécu.
Pour plus d’info
sur ces recrutements :
(visiter le site : http://www.lesmetiersdelasecuritesociale.fr/nos-metiers.html).
La chasse aux sorcières a été mise
en place dans tous
les secteurs, toutes directions, mais l’assurance maladie a mis de gros moyens
pour cibler de prédestinés coupables, leur faire endosser les difficultés de la
mauvaise gestion de la sécu et les faire payer pour renflouer le supposé
déficit des caisses.
Parmi les
70 000 libéraux membres de la profession, certains même seraient prêts à
accuser d’abus de facturation leur consœur ou leur confrère, les clouer au
pilori et les mettre en quarantaine simplement parce qu’elles ou ils
travaillent différemment ou plus rapidement ou plus efficacement ou avec plus d’heures
et plus d’actes. Assurément, cette réaction s’explique par la tentation de fuir le diable et se persuader qu’on est le
meilleur.
Mais la réalité est que de
nombreuses infirmières et de nombreux infirmiers en libéral sont victimes injustement des opérations
punitives des services investigations et répression des fraudes. Des services
administratifs nouvellement créés qui ont à justifier le coût élevé de leur
organisation superflue dans la gestion des caisses. Certains des infirmiers recevant
un indu finissent par rembourser, face aux agissements et aux mesures d’intimidation des caisses, d’autres
de plus en plus nombreux n’hésitent pas à porter l’affaire devant les
tribunaux.
Des tribunaux qui rejettent les
accusations de fraude annoncées à grand cirque médiatique par les CPAM et réfutent les arguments qu’elles utilisent. Le nombre de cas
relevant de l’escroquerie est infiniment moins important que celui qui peut
exister dans n’importe qu’elle autre profession (dénombrés à 3 ou 4). Dans de rares exemples, sont
retenues des erreurs de facturation compréhensibles du fait de l’état des
relations extrêmement difficiles avec les services chargés des
télétransmissions incapables de renseigner sur leur interprétation de la NGAP (depuis la création des pôles et la disparition des services des relations avec les professionnels de santé).
La majorité des dossiers de contentieux des
caisses aboutissent à leur annulation affranchissant les infirmiers des soupçons ou des
dénonciations calomnieuses que des administratifs décalés de la réalité du
monde de la santé portent à leur encontre. Mais faudra-t-il que les Tribunaux
se prononcent avec plus de sévérité contre des accusateurs inconscients des
dégâts qu’ils produisent par leurs attaques inconsidérées contre une profession
dont le rôle reste incontournable dans le système de santé.
En définitive, l’annonce de ces 17,3
millions d’Euros de fraudes imputables aux infirmières n’est qu'une contre-vérité sans fondement destinée à masquer les véritables raisons de la crise
existentielle de la sécurité sociale en France. N’existerait-il pas une multitude
de raisons pour expliquer la mauvaise gestion de l’assurance maladie ? Par
exemple, la nouvelle organisation des services de l'assurance maladie et son inefficacité ou le coût de plus en plus élevé des produits de l’industrie
pharmaceutique et leur consommation qui explose ou celui des amortissements d'équipement médical sophistiqué répercuté
dans la facture des examens médicaux et des hôpitaux, etc.
* L'Union nationale des caisses d'assurance maladie (UNCAM) est
une nouvelle instance créée par la loi du 13 août 2004 relative à l'assurance
maladie
on est toujours les premiers ciblés mais avec la tonne de papiers que l'on a fournir et les retours de factures non payées parce qu'il manque "une virgule" , je me demande quand meme comment on peut tricher sur des remboursements de soins , soins prescrits par des médecins par ailleurs ! franchement c'est vraiment se foutre de la gueule du monde et c'est si facile de rejeter la faute sur des indépendants et non sur les instances dépendant de notre cher gouvernement!!!!
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