Non au décompte horaire pour les libéraux !
Soyons clairs !
Une infirmière qui fait des soins de qualité est-elle celle qui soigne en regardant sa montre ou celle qui adapte ses horaires aux besoins des patients, tout au long de l’année suivant la nécessité de chacun ? Des soins de qualité est-ce de ne pas répondre au téléphone quand on vous appelle pour un patient alors que votre passage est déjà effectué ou que vous lui avez consacré trop de temps ? En clair en quoi le temps passé est-il un gage de qualité des soins ? : En rien !
- Alors, comment peut-on condamner des idel sur le sujet du temps passé au chevet des patients ?
Quel est le problème ?
Depuis quelques temps les CPAM font la chasse aux infirmières « hyperactives » en considérant leur temps de travail journalier comme la preuve unique d'une supposée mauvaise qualité des soins. En clair passés X ou Y AIS3 cotés par jour, les CPAM annoncent que vous êtes en "indu" car elles décident que vous ne pouvez faire des soins de qualité en travaillant, selon leurs dires , plus de X ou Y heures par jours (leur calcul est simpliste 1 ais 3 = 30 minutes, 2 ais 3 une heure).
Or, tout d’abord ce calcul est contestable car les « séances de trente minutes » personne ne les a définie clairement et rien ne dit qu’elles doivent se faire au pied du lit du patient ni qu’elles doivent durer absolument 30 minutes (de zéro à 10 minutes on cote quoi ? De 40 à 50 minutes on cote quoi ?). Et quand bien même, comme vu plus haut, le temps ne peut être un facteur d’évaluation de la qualité des soins : on peut être efficace en peu de temps ou glander un temps infini (en général c’est même pour cette dernière raison que les libérales ont quitté le salariat).
La notion de temps n’est donc pas acceptable comme critère d’évaluation de la qualité des soins. Elle répond à une interprétation des CPAM qui pose depuis plusieurs années un trop grand nombre de problèmes pour le nier.
Quoi de neuf sur ce sujet ?
Alors que le problème de l'évaluation de la qualité des soins estimée par les CPAM à partir d'une interprétation litigieuse des textes entraîne un calcul encore plus litigieux sur l'existence d’indus devient la préoccupation générale des infirmières ; alors qu'elles sont nombreuses à être poursuivies par les CPAM avec ce mode de calcul… On apprend par la rumeur que les nouveaux forfaits de perfusions sont annoncés comme liés eux aussi systématiquement à une contrainte horaire !
Lier les perfusions au temps « de plus ou moins une heure » nous apparait donc comme une hérésie totale parce qu’elle ne représente rien de logique (que vient faire la notion de temps dans un acte technique ?) et qu’elle ouvre encore plus la voie à une nouvelle interprétation litigieuse du temps de soins journaliers « autorisé » par les caisses (tout comme les ais3, tout forfait perfusion sera considéré comme une heure de soins et la chasse aux « hyper actives » repartira de plus belle dans un meli mélo avec allègrement, le temps consacré aux ais3 et celui consacré aux perfusions).
Il est encore temps de réagir !!
Le texte sur les quotas de perfusion n’est toujours pas entériné alors il vous reste à saisir en urgence les instances, syndicats et autres afin de remonter le message à ceux qui vont permettre que ces nouvelles cotations soient imposées : nous refusons toute notion de temps dans la définition des soins. Nous n’en voulons plus dans la définition des AIS 3 et encore moins dans celle des actes techniques ! Si c’est du temps de surveillance de la perfusion dont on parle, la définition actuelle, basée sur un forfait pour « plus ou moins de huit heures », nous convient parfaitement et est totalement compatible avec un forfait de « pose de perfusion ».
RIEN NE JUSTIFIE LA NOTION DE DURÉE DES SOINS POUR LES PERFUSIONS SI CE N’EST UNE VOLONTÉ DE CONTRÔLE ACCRU DE LA CPAM SUR DES CRITÈRES SANS FONDEMENT.
LA RÉDACTION QUI A ÉTÉ ANNONCÉE, PORTE EN ELLE, NÉCESSAIREMENT, DE NOUVEAUX CONFLITS INTERPRÉTATION. ELLE EST DONC INACCEPTABLE !
NOUS DEVONS TOUS AGIR EN URGENCE